Le fait de ne pas savoir fait-il de nous des personnes ignorantes ou fait-il de nous des personnes en quête de connaissance ?
Une question qui est intéressante, car selon comment nous nous positionnons, soit nous restons dans notre ignorance, soit nous cherchons à acquérir de la connaissance.
Socrate dans l’un de ses discours philosophique a dit: « Je sais que je ne sais rien ». Il ne parlait pas de son ignorance, mais il explique dans son discours, l’attitude à avoir face aux nouvelles connaissances. Une attitude prête à accueillir les nouvelles informations, les nouvelles théories, mais aussi une attitude prête à analyser ces théories et ces informations.
Peut-être avez-vous connu cette personne qui sait tout sur tout, que ce soit dans le travail ou ailleurs, pas besoin de recevoir de nouvelles informations, elle sait. Mais dans la réalité cette personne est vite limitée, puisqu’elle ne sait pas ou n’a pas voulu savoir, elle est donc ignorante.
Et il y a cette personne qui ose dire: « je ne sais pas», mais qui va chercher pour apprendre et faire correctement les choses.
Dans le livre de Job 42/1-6 nous pouvons lire :
« Job répondit à l’Eternel et dit: Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées. Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins? -Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, De merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas. Ecoute-moi, et je parlerai; Je t’interrogerai, et tu m’instruiras. Mon oreille avait entendu parler de toi; Mais maintenant mon œil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la cendre. »
Ce qui retient mon attention, c’est cette phrase que dira Job: « J’ai parlé, sans le comprendre, des merveilles qui me dépassent ». En fait, savait-il à quel point Dieu est tout-puissant ? On peut se demander, pourquoi parle t-il ainsi? Avait-il oublié qui est Dieu? Avait-il négligé la grandeur de Dieu?
- Qui était Job?
Job 1/1 : « Il y avait dans le pays d’Uts un homme qui s’appelait Job. Et cet homme était intègre et droit; il craignait Dieu, et se détournait du mal »
Ce verset nous montre un homme dont les intérêts ne se tournent pas vers le monde, mais se tournent vers Dieu. Il nous est dit aussi qu’il était sacrificateur (Job 1/5), puisqu’il offrait des holocaustes pour les péchés de ses enfants.
C’est un homme qui avait de grandes richesses et qui disait qu’elles lui venaient de Dieu (Job 29/2-6).
Job était un homme respecté, apprécié du peuple et pas seulement des riches, les pauvres aussi l’aimaient parce qu’il les aidait quand ils criaient à son secours (Job 29/12-16).
Pour nous aujourd’hui Job serait un chrétien exemplaire, qui n’aurait pas à rougir de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Un homme fidèle dans sa communion avec Dieu et dans son service pour Dieu.
Nous pouvons voir dans les premiers chapitres que le regard de Dieu est sur Job. Dieu lui même par deux fois, dira de Job qu’il est SON serviteur, qu’il n’y a personne comme lui et il fera remarquer son intégrité et sa droiture à satan (Job 1/8 et Job 2/3).
- Comment Job parle-t-il pendant l’épreuve ?
Nous voyons que Job est le chrétien par excellence. Un homme de foi qui n’a pas à rougir de sa vie devant Dieu et devant les hommes. Toutefois c’est un homme qui pendant l’épreuve va être poussé dans ses retranchements.
Dans le chapitre 10 que Job pensera que Dieu voulait le condamner, il dira même : « Tes mains m’ont formé, elles m’ont créé, elles m’ont fait tout entier… et tu me détruirais ! » (Job 10/8).
Job aura aussi des paroles téméraires, aventureuses puisqu’il dira : « sachant que je suis sans péché » (Job 10/7). Il va aussi interroger Dieu sur son jugement : « As-tu des yeux de chair, vois-tu comme un homme vois ? » (Job 10/4). Job dira même : « je n’ai pourtant commis aucune violence et ma prière est juste » (Job 16/17), jusqu’à dire : « Que Dieu me pèse dans des balances justes et il reconnaitra mon intégrité » (Job 31/6).
Lui qui se voyait comme un homme intègre, juste et droit, lui qui était respecté de tous et bon envers les autres. L’incompréhension du moment a mené Job à questionner Dieu, sur ce qu’il est, sur ce qu’il fait et il cherche à comprendre la raison de tout cela.
Quand on se remémore les épreuves que nous avons passé, qui d’entre nous n’a pas été comme Job ?
Peut-être que nous avons eu les mêmes paroles que Job. Peut-être l’épreuve que nous vivons, nous pousse à questionner notre Seigneur et je pense aussi que d’autres épreuves nous amènerons à questionner Dieu comme Job l’a fait.
L’épreuve nous pousse dans nos retranchements et nous amène à nous poser des questions. Comme Job nous ne comprenons pas toujours la situation et pensons que Dieu nous abandonne.
- Pourquoi Job parle-t-il ainsi ?
Job répond à la question que l’Eternel lui avait posé : Job 38/2 : « Qui est celui qui obscurcies mes dessins par des discours sans intelligence ? »
Précédemment nous avons vu que Dieu a travaillé le coeur de Job pour l’amener à comprendre sa misère et son besoin d’être plus dépendant de Dieu seul. Job avait compris que Dieu est Dieu et qu’il fait ce qu’il veut, c’est pourquoi il dira : « Je reconnais que tu peux tout et que rien ne s’oppose à tes pensées. ». Il reconnait aussi son ignorance face à la grandeur de Dieu, aux desseins de Dieu.
Job ira plus loin puisqu’il dira aussi : « Je me condamne. » (Job 42/6). C’est à cette conviction qu’il est amené, et nous aussi, pour réaliser la pleine bénédiction de Dieu.
Quand nous voyons ce qu’est le péché aux yeux de Dieu et ce que Jésus a souffert pour nous en délivrer, quel effet cela produit-il sur nous ? Le moi sera entièrement jugé.
Si nos yeux sont constamment tournés vers Dieu et si, à chaque instant, nous réalisons sa présence en jugeant, dans sa lumière, tout ce qui se présente devant nous, nous pourrons alors jouir constamment des bénédictions qu’Il répand sur les siens.
- Pourquoi dire « Je ne sais pas » ?
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- Dire je ne sais pas, c’est reconnaître notre ignorance :
Pouvons-nous amener à notre niveau d’intelligence la grandeur de Dieu ?
Voici les cieux des cieux ne peuvent le contenir, nous dit 1 Roi 8/27. Dieu est trop grand pour que nous le connaissions pleinement. Elihu l’exprime à Job dans son discours: « Oh! Que la majesté de Dieu est redoutable! Nous ne saurions parvenir jusqu’au Tout-Puissant, Grand par la force, Par la justice, par le droit souverain: Il ne répond pas! » (Job 37/22-23)
Dieu lui même reprendra Job, il lui dira : «Où étais-tu quand je fondais la terre ? Dis-le, si tu as de l’intelligence. » (Job 38/4)
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- Dire je ne sais, c’est parler de Dieu avec crainte :
Avoir la crainte de Dieu ne veut pas dire avoir peur de Dieu. Comme Elihu l’exprime, à cause de ce qu’est Dieu, de sa toute puissance, de sa grande sagesse, de ses jugements, il nous faut le craindre (Job 37/24).
Quand le Seigneur parlera à Job (au chapitre 38), il commencera par lui exposer toutes les œuvres divines qu’il a faites. Dieu révèle à Job le rôle qu’il a joué dans les évènements passés, dans la création du monde, de l’univers, dans le soin apporté aux animaux que ce soit la lionne ou l’aigle. Le Seigneur va humilier Job et le ramener à son état d’homme. Job dira : « Voici, je suis trop peu de chose ; que te répliquerai-je ? Je mets ma main devant ma bouche. » (Job 39/37).
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- Dire je ne sais pas, c’est laisser le Saint-Esprit nous révéler la grandeur de Dieu :
Elihu dans son discours rappelle ces choses à Job. Il lui rappelle que ce n’est pas l’âge, ni la vieillesse qui donnent de l’intelligence, la connaissance de Dieu, mais qu’en réalité, dans l’homme, c’est l’esprit, le souffle du Tout Puissant, qui donne l’intelligence (Job 32/8-9).
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- Dire je ne sais pas, c’est avoir foi en Dieu :
Dans le livre de Job, l’expression : « Le TOUT PUISSANT » revient régulièrement. Notamment dans les discours que Job prononcera. Puisqu’il est le Tout Puissant, n’est-il pas celui qui intervient ? N’est-il pas celui qui tient toute chose dans ses mains ?
L’expérience de Job est une épreuve difficile. Job n’a pas su pourquoi il est passé par là, mais Dieu n’a jamais abandonné Job dans son épreuve, il était même au contrôle de toute chose.
Nous voyons aussi que Job a prié Dieu dans sa souffrance et Dieu a répondu aux prières de Job, il ne l’a pas laissé sans réponse. Même si nos prières sont issues d’un coeur confus, dans le doute ou dans l’angoisse, Dieu est celui qui nous répondra.
- Conclusion :
Le fait de ne pas savoir n’est pas de l’ignorance. Le reconnaître fait de nous des personnes en quête de connaissance de notre Dieu, en prenant conscience de notre état de pécheur, pour être dépendant et confiant en notre Dieu.
Dieu ne retire pas un instant ses yeux de nous, qu’Il nous donne de ne jamais détourner nos regards de Lui.
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