Le croyant et la loi

   Dans ce deuxième volet j’aimerai partager avec vous ce que l’apôtre Paul dira concernant la loi et l’attitude du croyant, du chrétien vis-à-vis de celle-ci.  
   Quand on parle de loi, on l’associe parfois à des mots comme contrainte, restriction, obligation… des mots qui montrent que la loi est plus un joug difficile à porter, qui asservis nos vies, plutôt que de nous rendre libre.
   Pourtant la loi est nécessaire dans la vie. Prenons l’exemple de la circulation en ville et sur les routes du département. Si la loi, le code de la route n’existait pas ce serait l’anarchie sur les routes, pourtant elle est nécessaire pour nous permettre de circuler en sécurité elle nous donne les priorités à respecter, les vitesses maximales et autres. En respectant cette réglementation, nous pouvons voyager d’un point A vers un point B en toute sécurité.

   Bien que la loi nous paraisse dur, inégale ou injuste elle est nécessaire pour vivre en communauté.
   L’apôtre Paul dira aux Romain 7/7-8 : « Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? Loin de là !Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’eût dit :Tu ne convoiteras point. Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises ; car sans loi le péché est mort. »

  • La loi :

   La première fois où Dieu donnera un ordre à l’homme c’est quand l’homme sera créé, il lui dira :
   Genèse 2/16-17 : « L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. »
   Le but de Dieu n’était pas que l’homme meurt, mais qu’il vive éternellement avec lui.

   Le deuxième exemple que nous pouvons prendre est celui du peuple d’Israël. Une fois libéré du pays d’Egypte et conduit par Dieu dans le désert, le peuple recevra de la part de Dieu des lois pour vivre et servir Dieu.
   Dieu donne à son peuple les dix commandements que nous connaissons, mais aussi tous ce qu’il faut pour accomplir les services et les sacrifices dans le temple, comment le sacrificateur devait se présenter dans le lieu saint.
   Dieu donnera aussi à son peuple des lois, des règles de vie afin que tous et toutes vivent ensemble. Si Dieu avait donné toutes ces lois c’était pour que son peuple s’épanouisse, grandisse, qu’il soit uni à Dieu et soit en bénédiction pour les autres nations.
   Dans la suite nous voyons que la loi demeure, ce qui a été transmis par Moïse dure encore. Nous voyons dans l’évangile de Matthieu 5/17, Jésus dira : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; Je suis venu non pour l’abolir, mais pour l’accomplir. »
   Cette déclaration nous rappelle que la loi demeure, même si aujourd’hui nous sommes sous la grâce.

  • La loi et le péché :

   L’apôtre Paul qui pose cette question rhétorique, montre par celle-ci que la loi n’est pas le péché. Dans son argumentation il expliquera que la loi agit comme un révélateur sur la vie du croyant, elle révèle le péché. C’est pourquoi il dit : « Mais je n’ai connu le péché que par la loi. »

   Qu’est-ce que cela veut dire ?
   Regardez les enfants quand ils viennent au monde, ils ne connaissent rien de ce qui est bien ou de ce qui est mal. Au fur et à mesure de leur croissance ils vont toucher, gouter tous ce qui passe devant eux et agiront sans savoir ce qui est bon ou mauvais.
   Si l’enfant n’a aucune règle de vie, aucune loi, l’enfant est livré à lui-même il ne saura pas qu’il agit bien ou mal, il ne fera aucune différence, c’est ce qu’explique l’apôtre Paul : « Car sans la loi le péché est mort » (Romains 7/8).
   C’est pour cela que les parents enseignent aux enfants sur ce qui est bon ou mauvais. L’éducation qui est donnée à l’enfant, lui permettra de faire la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal. De plus l’enfant saura et comprendra quand il a mal agi ou bien agi.
   L’apôtre l’exprime : Romains 3/19-20 « Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. »
   Ce que l’apôtre met en avant dans sa lettre aux romains, c’est l’incapacité de l’homme à être obéissant à la loi de Dieu. Les commandements de Dieu étaient tels que « l’homme qui les mettra en pratique vivra par elles. » (Lévitique 18/5), mais l’homme s’étant montré incapable de les pratiquer, la loi n’a pu amener que sa condamnation à mort.
   L’apôtre Paul dira : « Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. Car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir. » (Romains 7/10-11).

   Dans la suite nous voyons que Paul montre aux romains sa propre incapacité à obéir à la loi de Dieu, il dira : « Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais » (Romains 7/15).

   Nous pourrions nous aussi poser cette question : la loi, est-elle mauvaise ?
   « La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. » (Romains 7/12). C’est Dieu qui a donné la Loi, et Dieu ne donne que des choses bonnes ! Le problème c’est que je suis pécheur et La loi me montre la gravité extrême du péché aux yeux de Dieu (Romain 7/13).

   Toute la réalité du péché dans la vie du croyant est mise en évidence par le commandement. Paul le dira : « Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par-là que la loi est bonne. » (Romain 7/15).

   Prenons garde à l’usage que nous faisons de la Loi. Si c’est pour montrer que nous sommes capables d’en accomplir ne serait-ce qu’une partie, nous faisons erreur, car Dieu nous dit le contraire ! Mais si cela nous conduit à constater effectivement qu’en nous il n’y a pas de bien, alors nous nous en remettons à la grâce de Dieu. 
   Ce qui amène cette question : comment accomplir la loi de Dieu ?

  • Le croyant et la loi :

   L’apôtre Paul répond à cette question dès le début du chapitre 7. Il donne une comparaison pour faire comprendre la pensée essentielle qu’il veut enseigner. Il utilise la relation conjugale comme image de la position de quelqu’un sous la loi.  
   La femme mariée est liée à son mari tant qu’il vit. S’il meurt, elle est « déliée de la loi du mari », et peut se marier à un autre homme. La mort brise le lien conjugal. De la même manière, ceux qui étaient sous l’autorité de la loi ne pouvaient en être retirés que par la mort.
   Dans cette comparaison, la loi correspond au premier mari, et ceux qui étaient sous son autorité correspondent à la femme. Cependant la loi ne saurait mourir. Aussi, la mort nécessaire à la rupture du lien conjugal est placée du coté du croyant. Christ est mort, et quant au croyant, « De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi… » (Romains 7/4).

   Et dans quel but ? « Pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. » (Romains 7/4). Le croyant est lié à Christ dans sa mort, ce qui le délit de la loi et il est aussi lié à lui dans sa résurrection.

   Le croyant étant dans l’incapacité d’obéir par ses propres moyens aux commandements de Dieu et mettant en évidence son péché, il se retrouve par le rachat de sa vie en Jésus-Christ dans l’accomplissement de la loi.

   Le croyant est-il dégagé de la loi ?
   Jésus répond à cette question, Matthieu 5/17 : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. »
   Tous les croyants sont appelés « à porter du fruit pour Dieu » comme le dit l’apôtre Paul aux Romains et cela passe par l’obéissance à la loi de Dieu.

   Comment obéir à la loi ?
   Jésus nous montre comment obéir à la loi, quand un scribe le questionne dans l’intention de lui tendre un piège. Il lui demanda, Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? Et voici la réponse de Jésus.
    Matthieu 22/37-40 : « Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »
   Donc la loi signifie que Dieu nous demande de l’aimer de tout notre être et d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Ceci n’a jamais été aboli. En fait, ces deux commandements sont au centre de l’enseignement de Jésus.

   Nous montrons que nous connaissons Christ, parce que nous gardons ses commandements : « Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l’avons connu. » 1 Jean 2/3
   Il y a là une relation étroite en nos vies et Jésus-Christ. C’est ce que l’apôtre Paul exprime dans sa lettre aux Romains, montrant qu’il est nécessaire d’être en Christ.
L’apôtre Paul ne cachera pas qu’il y aura encore des combats. Dans la suite du chapitre 7, il parlera de cette lutte entre la chair et l’esprit. Il expose ce combat entre l’homme intérieur et ses membres, sa chair.
   Il fera ce constat : Romains 7/25 : « Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché. »

  • Conclusion :

   Pour porter « du fruit pour Dieu », la puissance du Saint Esprit nous est indispensable. Le chapitre 8 de l’épître, qui montre l’effet de sa présence et de son activité dans la vie du croyant.
   Ce qui était impossible à la loi, c’était de nous faire porter du fruit pour Dieu. Mais ce résultat, Dieu lui-même l’opère dans la vie des croyants par le Saint-Esprit.
   Romains 8/3-4 : « Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, -Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. »

 

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