porte ouverte ciel

Bonjour chers frères et sœurs, nous sommes en train de sortir du confinement, réjouissons-nous donc car cela est prévu dans l’agenda prophétique de notre Seigneur. Je tiens à saisir l’occasion pour rappeler à notre mémoire que « sortir » c’est la vocation de l’Eglise, en fait c’est même sa définition, puisque, je ne pense l’apprendre à personne, cette parole bénie vient du grec « Ekklesia » qui est composé de deux mots, le premier étant la particule « Ek » qui signifie « hors de »

C’est une bonne chose, à mon avis, que l’Eglise soit sortie de ses locaux ; si Dieu veut nous y retournerons, cela pourrait être le cas prochainement. 

l’Eglise, qui est « tout terrain »,  a su très bien, il semble, s’adapter aux circonstances inhabituelles, et  bien que de passage, Elle a quand même une adresse ici-bas sur Terre, en l’occurrence pour nous Berrichons : rue Barbès, rue Etienne-Marcel, rue du Four, et chez David et Jeanine.  Quelqu’un a dit : « J’ai rejeté l’église pendant une période, car j’y trouvais fort peu de grâce. J’y suis retourné parce que je n’en ai trouvé nulle part ailleurs »

 

Il y a eu sortie de confinement pour Noë, Jonas, Elie, Moïse, et tant d’autres, dont le Seigneur Jésus Lui-même, qui est sorti du désert revêtu de la puissance du Saint-Esprit. Il est bon de noter qu’à la sortie, le Seigneur a  préparé pour les serviteurs que j’ai nommés  une nouvelle mission, les a revêtus d’une nouvelle onction, ou établi  une alliance nouvelle. Donc j’espère que ce temps a été profitable pour chacun de nous, et que nous ne serons plus les mêmes à la sortie du confinement.  

 

Oui, il faut s’habituer à sortir, car quand l’époux viendra, il faudra aller à sa rencontre (Mt 25.6) ; le sens du verbe ici est : « quitter un lieu de son plein gré ; expulser ou jeter dehors, et je me suis demandé, au début du confinement, si un des anges qui se tiennent devant le trône de Dieu n’aurait pas, dans son impatience, proposé au Seigneur de faire une répétition générale avant le retour de son Fils. Nous savons ce qu’est une répétition : c’est une séance de travail au cours de laquelle on étudie un spectacle, ou bien un concert, et où l’on fait les dernières mises au point avant de le présenter au public. Nous, chrétiens, connaissons le spectacle grandiose et gratuit que tous les hommes verront prochainement : Le retour glorieux de Jésus-Christ avec tous les anges.   Dieu soit loué, par sa grâce nous avons déjà notre invitation, notre billet, et même une place dans les cieux nous est réservée.

 

N’oublions pas que l’Eglise est appelée à sortir de ses locaux, de ses habitudes, de son confort, de son apathie, pour aller vers ceux et celles qui ne connaissent pas la grâce de Dieu. « l’Eglise n’est Eglise que lorsqu’elle est là pour les autres » (D.Boenhoffer). C’est donc le moment d’annoncer la bonne Nouvelle de l’Evangile, car les effets destructeurs liés au coronavirus sont nombreux, et pour n’en nommer que quelques-uns : relations rompues, victimes de violence conjugale, dépendance à la pornographie, à l’alcool, à internet, au jeu, perte d’emploi et de repères, peurs, anxiétés, insomnies, etc. 

 

Il nous faut aussi sortir hors du camp (Hébreux 13.13) en suivant l’exemple de notre Seigneur, qui a été crucifié en dehors de Jérusalem. Cela signifie sortir du système religieux. Cette belle épitre a été écrite à des juifs convertis au christianisme qui étaient constamment tentés de retourner au judaïsme.

Le « camp » ici représente Jérusalem, mais aussi la congrégation sacrée dans le désert, c’est à dire le tabernacle et tous ses rites et ustensiles, le culte religieux.

C’était pourtant beau : le temple et son voile, le parvis, tous les ustensiles, les habits sacerdotaux, les phylactères, etc. Les disciples eux-mêmes le firent noter à Jésus : Mc 13.1 « Maître, regarde, quelles pierres, quelles constructions ! » Heureusement, que dans sa sagesse, le Seigneur a caché le corps de Moïse, car Il y aurait certainement à Jérusalem une magnifique mausolée en souvenir de ce libérateur, qui aurait suscitée bien des pèlerinages et de l’idolâtrie.  L’arche, la manne, le bâton d’Aaron, les tables de la loi, le serpent d’airain, et beaucoup d’autres choses sont aujourd’hui introuvables, et c’est tant mieux. 

Mais malgré la belle apparence c’était appelé à disparaître ; c’était l’ombre des choses à venir, le ministère de la mort, la Jérusalem actuelle, comme l’appelle l’apôtre Paul, qui représente la servitude (Ga.4.25,26). Au temps de notre Seigneur, ce sont les religieux, les sacrificateurs et les anciens, les scribes, qui ont chassé Jésus de Jérusalem, en l’accompagnant à travers la « via dolorosa », du prétoire jusqu’à la porte de la ville, puis hors du camp, où il a été crucifié.  

Mais encore maintenant, Paul dit aux Galates (4.29), le ministère de la chair persécute le ministère de l’Esprit. Rien n’a changé : la formalité, la religiosité et les traditions sont des ennemis de la présence de Dieu et de l’œuvre du Saint-Esprit. Toutes ces choses chassent la vie de l’Esprit et la présence de Dieu en dehors de nos lieux de culte. 

Il est intéressant de comparer Hébreux 13.12, où Jésus est de l’autre côté de la porte, dehors, et Apocalypse 3.20, où nous retrouvons  Jésus à la porte, une fois de plus.  Le Seigneur a dû sortir, à cause de la tiédeur, de l’auto-suffisance et de l’aveuglement spirituel de l’église. Cette fois Il n’est plus hors des murs de Jérusalem, mais hors des murs de l’église de Laodicée, de l’autre côté de la porte. Il invite cependant à se lever pour ouvrir la porte, afin d’avoir communion avec lui. C’est une église qui a tout, mais qui ne connait pas sa misère…

Permettez-moi de citer A.W Tozer à ce propos :


« Lorsque des chrétiens se rencontrent, ils ne s’attendent pas à ce que quelque chose d’inhabituel se produise ; en conséquence, il ne se produit que l’habituel, aussi prévisible que le coucher du soleil.

Un esprit de non-attente imprègne alors l’assemblée, ainsi qu’une humeur de « doux ennui » que l’on s’efforce de dissiper par différents moyens.

Dans les églises ordinaires, l’attente des chrétiens se conforme au programme établi, pas aux promesses divines. Nous suivons le slogan « Ce qui a été sera » et les esclaves de la routine ennuyeuse ont du mal à espérer quelque chose de meilleur.

Aujourd’hui il nous faut un nouvel esprit d’anticipation qui jaillit des promesses de Dieu ! Déclarons la guerre à l’état d’esprit qui ne s’attend à rien ! Réunissons-nous avec la foi de l’enfant. Alors nous connaîtrons de nouveau la beauté et le prodige de la présence du Seigneur parmi nous. »

 

Je veux croire que le Saint-Esprit a fait une œuvre particulière dans les cœurs pendant ce temps de confinement ; et plusieurs, gloire à Dieu, témoignent d’une vie spirituelle renouvelée ; Lors de notre prochaine réunion, assemblons-nous donc pour devenirs meilleurs, et non pour devenir pires, contrairement aux Corinthiens, que l’apôtre Paul ne louait pas, car, écrit-il, ils se rassemblaient non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires (1 Cor 11.17)

 

A bientôt donc, transformés, prêts à rencontrer le Seigneur, à aller vers les autres, débarrassés du manteau de la religiosité, de la tiédeur et de l’auto-suffisance, revêtus du Saint-Esprit et de charité chrétienne.  Retrouvons-nous dans la simplicité et avec la foi d’un petit enfant qui s’attend à Dieu. 

 

Que le Seigneur nous bénisse !

Thierry Prévost

 

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