Quand j’étais animateur je me souviens de ce texte affiché en grand sur la porte du bureau de la directrice :

Si tu veux être animateur un jour,
Pense à ceux qui te seront confiés,
Si tu ralentis, ils s’arrêtent.
Si tu faiblis, ils flanchent.
Si tu t’assieds, ils se couchent.
Si tu critiques, ils démolissent.

Mais…
Si tu marches devant, ils te dépasseront.
Si tu donnes la main, ils donneront leur peau.
Et si tu pries, alors, ils seront des saints.

   Quand vous devez mener un groupe d’enfant, ces quelques paroles sont vraies surtout quand il faut partir en randonnée. Les enfants se lassent vite et s’épuisent vite, si l’animateur flanche pendant la marche alors c’est la fin. Mais si l’animateur encourage, persévère, ne fléchis pas, alors le groupe d’enfant se surpasse.

   Notre vie terrestre est comme une marche, une randonnée avec ses difficultés, ses beaux paysages, toute cette variété qui nous émerveille et aussi nous éprouve.

   J’aimerai partager avec vous ce verset :
   Michée 4/5 : « Tandis que tous les peuples marchent, chacun au nom de son dieu, Nous marcherons, nous, au nom de l’Eternel, notre Dieu, A toujours et à perpétuité. »

   Ce verset vient entrecouper la prophétie que Michée donne. Une prophétie qui annonce le règne de Dieu sur la terre. C’est un temps où Dieu sera honoré, adoré, un temps de paix et de joie. Michée annonce ici le règne de Jésus-Christ sur la terre (Michée 4/1-4) à la fin des temps.
   Ce verset est comme une proclamation de la part de Michée, sur son objectif de vie, sa manière de voir les choses. Cette déclaration fait penser à celle de l’apôtre Paul : « je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. » (Philippiens 3/14)
   Il est vrai que Michée compare la vie chrétienne à une marche et que l’apôtre Paul l’image avec une course, mais tous deux marquent cette persévérance dans la vie chrétienne jusqu’à l’avènement de notre Seigneur.

  • Au nom de Dieu ou au nom d’un dieu ?

   Pour tous il est dit : « au nom de son dieu » ou « au nom de l’Eternel », tous sont conduits par un dieu ou par Dieu, tous sont sous la domination de Dieu ou d’un dieu.
   Que ce soit un dieu ou Dieu, il est la raison des efforts fournis chaque jour, il est celui qui donne la conduite à suivre pour avancer dans la vie. Il est celui qui domine sur l’être humain.
   Qui est notre dieu ? Qui est celui qui nous fait marcher ?

   Nous voyons dans le livre de Michée une première réalité, l’homme peut être son propre dieu. Michée prononce des paroles contre les puissants (Michée 2/1-2), il montre que ce sont des hommes qui, avides de richesses, de grandeurs, sont prêts à faire ce qu’il faut pour l’obtenir. Plus loin il parlera des dirigeants qui remplacent les lois par leurs propres lois (Michée 3/1-3), pour des profits personnels. Et enfin il parle des prophètes qui annoncent la paix si leurs dents ont quelques choses à mordre ou qui annoncent la guerre si on ne leur met rien dans la bouche (Michée 3/5-6).
   Aujourd’hui encore combien courent après une gloire, une satisfaction personnelle, un gain afin de s’accomplir, de s’élever, d’être adoré et de s’adorer.

   Dans le contexte du texte, on retrouve dans les régions environnantes, des dieux avec le pouvoir de dominer sur une ou plusieurs choses. Celui qui était le plus connu et qui était adoré aussi par le peuple d’Israël, c’était Baal. Dans la pratique, ces dieux exigeaient des sacrifices spécifiques et des pratiques pour de rendre un culte à la divinité. Il suffit de regarder les prophètes de Baal du temps d’Elie, qui se sont scarifiés pour attirer l’attention de leur dieu.

   Dans ces deux exemples nous voyons qu’agir ou marcher selon un dieu c’est accepter d’être dominé par ce dieu. Que ce soit au nom de Dieu ou nom d’un dieu, nous sommes appelés à servir celui pour qui nous marchons.

   L’apôtre Paul annonçait avec Barnabas la bonne nouvelle de l’évangile dans la ville de Lystre. Cette ville adorait des idoles et devant les miracles que Paul et Barnabas faisaient, les habitants ont pensé que Barnabas était Jupiter et Paul, Mercure. Devant la foule qui s’attroupait autour d’eux, Paul dira : « nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve. Ce Dieu, dans les âges passés, a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, quoiqu’il n’ait cessé de rendre témoignage de ce qu’il est, en faisant du bien, en vous dispensant du ciel les pluies et les saisons fertiles, en vous donnant la nourriture avec abondance et en remplissant vos cœurs de joie. » (Acte 14/15-17)

  • Marcher au nom Dieu :

   John BUNYAN a écrit ce livre merveilleux : « LE VOYAGE DU PELERIN », aujourd’hui il est décliné en dessin animé. C’est un livre qui image bien la marche avec Dieu, la marche de tout chrétien. Il image les diverses difficultés et les joies que l’on peut rencontrer. Il montre aussi cette persévérance à marcher au nom de Dieu.

   Bien que la marche soit longue et l’attente du retour de notre Seigneur parfois difficile, nous sommes appelés à marcher au nom de notre Dieu, appelés à marcher au nom de Jésus-Christ.

    • Marcher dans la connaissance :

   Michée en annonçant le règne de Dieu sur la terre dira : « Venez montons à la montagne de l’Éternel… afin qu’il nous enseigne ses voies et que nous marchions dans ses sentiers » (Michée 4/2).

Toutes les nations afflueront à Jérusalem et se laisseront instruire par Dieu et lui obéiront. Elles reconnaîtront sa loi et seront soumises à sa Parole. Dès à présent nous pouvons nous approcher de Dieu, nous laisser instruire, reconnaître sa loi et être soumis à sa Parole.
   Le Psaume 1, nous montre que celui qui marche selon les conseils de Dieu est comme un arbre planter près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, il ne se flétrit pas, tout ce qu’il fait lui réussit.
   Marcher dans la connaissance de la Parole c’est être par la grâce Dieu, renouvelé par celle-ci, être encouragé et être fortifié. Quand on part pour une randonnée, qu’elle soit courte ou longue, les randonneurs partent avec des provisions et planifient des temps de pauses pour se renouveler.

   Marcher dans la connaissance de Dieu et de sa Parole c’est aussi savoir où l’on va :
Psaumes 8/5 : « Heureux ceux qui placent en toi leur appui ! Ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés. »

   Avez-vous fait une marche sans en connaître le chemin, sans savoir dans quelle direction aller, par quel chemin passer ? Il est toujours utile d’avoir une carte ou de préparer sa marche en amont. Connaitre Dieu et sa Parole c’est avoir une lumière sur notre sentier.

    • Marcher dans la foi :

   J’aimerai prendre l’exemple d’Abraham, quand le Seigneur lui dira : « Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. » (Genèse 12/1).
   Abraham a choisi de faire confiance à Dieu, de lui obéir sans savoir réellement où il allait, mais en ayant l’assurance d’aller dans le pays que Dieu lui donnait.
   Hébreux 11/8 : « C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait. »

Quand j’étais colon, le groupe que nous étions, avait confiance dans l’animateur qui nous conduisait en randonnée. Nous pensions qu’il connaissait le chemin, qu’il savait par où passer et surtout qu’il nous ramènerait à notre point de départ.
   Marcher avec Dieu c’est marcher en lui faisant confiance, dans la foi, il est celui qui connait le chemin, les dangers, les risques, il est celui qui nous amèneras à destination.

    • Marcher sous l’autorité de Dieu :

   Marcher sous l’autorité de Dieu, c’est marcher en dépendant de Dieu, c’est aussi marcher en acceptant que TOUT relève de Dieu seul, que ce soit nos vies, notre quotidien, nos besoins…

   Quand le peuple d’Israël sera en Égypte, le Seigneur donnera cette parole : « Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c’est moi, l’Eternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Égyptiens. Je vous ferai entrer dans le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob ; je vous le donnerai en possession, moi l’Eternel » (Exode 6/7-8)

   Avez-vous remarqué l’emploi du « JE » et du « MOI » de la part de l’Eternel ? Par cette expression le Seigneur montre au peuple que tout ce qui sera fait, sera fait par sa volonté, selon son dessein et qu’au travers de cela il montrera sa grandeur aux yeux de tous.

   Toutefois être sous l’autorité de Dieu, ne veut pas dire rester inactif ou oisif.  Avant que Jésus monte au ciel, il invite ses disciples à aller annoncer la bonne nouvelle de l’évangile et il énoncera les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru, il est dit : « en mon nom » (Marc 16/16-17). Même si les disciples deviennent acteurs de l’annonce de l’évangile, c’est sous l’autorité de Christ qu’ils agissent, à l’image de Christ, afin que le nom de Christ soit révélé.

Jean 17/3 : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. »

Si nous marchons sous l’autorité de notre Seigneur, nous marcherons à l’image de notre Seigneur et nous marcherons avec l’autorité de notre Seigneur.

    • Marcher dans l’espérance :

   Le Chapitre 4 du livre de Michée nous montre que les voies du gouvernement de Dieu ne se terminent pas au jugement, mais amènent un temps de restauration et de gloire.
   Ce n’est pas la vengeance sur ses ennemis qui glorifie Christ et son œuvre, mais c’est la réconciliation, le retour de toute chose à Dieu. L’apôtre Paul l’écrit aux Colossiens : « Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui (Jésus-Christ) ; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconcilié. » (Colossiens 1/19-21)
   Cette réconciliation est basée sur le sacrifice Jésus-Christ, comme nous le voyons. Parce que c’est de lui, par et pour lui que sont toutes choses, marchons dans l’espérance qu’un jour par lui nous serons assemblés auprès du Père.

  • Marchons au nom de Dieu :

   La vie avec Christ est cette marche rythmée de bon moment, de merveilleux paysages, mais aussi de passages plus durs. Peut-être le chemin est dur, on se sent las, fatigué, chargé, que nous puissions dire comme une confession de foi : « nous, nous marchons au nom Dieu ». Parce qu’il est celui qui prend notre main et qui nous conduit encore aujourd’hui et parce que lui-même est en marche.

Michée 1/3 : « Car voici, l’Eternel sort de sa demeure, Il descend, Il marche sur les hauteurs de la terre. »

A lui soit la gloire.

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